Une étude australienne publiée dans les Archives of Internal Medicine montre en effet une corrélation entre mortalité et nombre d'heures passées en station assise.
Ce résultat est important car, si l'on connaît bien les bienfaits de l'exercice, les méfaits de la position assise n'avaient jusqu'à présent pas été démontrés, ou du moins pas à cet échelle. Cette recherche contribue donc à distinguer deux impératifs de santé publique jusqu'ici confondus: bouger plus et s'asseoir moins.
Accroissement non démenti
Pour parvenir à cette conviction, les chercheurs de Sydney et de Canberra ont croisé deux sources de données. D'une part, des questionnaires remplis par plus de deux cent mille participants (222.497) à l'étude 45 and up qui suit l'évolution de la santé d'Australiens âgés de plus de 45 ans. De l'autre, les décès enregistré par l'état-civil de Nouvelle-Galles du Sud (capitale, Sydney) où résident tous les participants à 45 and up.
La conclusion semble accablante (les auteurs restent néanmoins prudents): les personnes assises plus de onze heures par jour connaissent environ 40% de décès supplémentaires par rapport à celles qui sont assises moins de quatre heures. Le questionnaire déterminait quatre groupes: assis de 0 à 4 heures, de 4 à 8 heures, de 8 à 11 heures et plus de 11 heures par jour. A chaque groupe, le risque relatif de décès s’accroîtrait.
Plus même, selon les auteurs, ce rapport ne «varie pas significativement» en fonction du genre, de l'âge, de l'activité physique, de l'indice de masse corporelle (IMC ou BMI, un rapport entre taille et poids au carré) et de la présence d'une maladie cardiovasculaire ou de diabète.
Mais que faire ? On ne s'assoit plus ?